Troubles, stress et anxiété
La dépression
Elle se caractérise par deux symptômes majeurs que sont la perte d’intérêt pour les choses qui nous passionnaient avant et une humeur triste ou irritable qui durent dans le temps (on a pour habitude de dire plus de deux semaines). Bien sûr, ces deux symptômes seuls ne suffisent pas et d’autres signes sont à retrouver (troubles du sommeil, de l’alimentation, les idées noires ou suicidaires, etc.) sans que vous ne puissiez expliquer cela par autre chose.
Des symptômes évocateurs d’un épisode dépressif seraient présents chez 13,5% des personnes âgées de 15 ans ou plus en France en 2020 (22% chez les jeunes de 15 à 24 ans en mai 2020) ; Un syndrome dépressif majeur, évocateur d’un épisode dépressif caractérisé modéré ou sévère, est détecté chez 5,3 % de la population (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) ; Mars 2021).
Trouble anxieux
Les personnes anxieuses s’inquiètent beaucoup (trop) sur différents sujets : travail, études, finances, relations aux autres, santé… et parfois toutes ces choses à la fois. Les personnes qui souffrent d’anxiété sont souvent très agitées, énervées, tendues et de fait très vite fatiguées. Elles présentent aussi des difficultés à se concentrer ou ont des trous de mémoire. Ce sont des personnes qui ont souvent du mal à dormir ou ne dorment pas bien.
Pour être considéré comme problématique, il faut que cela dure depuis au moins 6 mois. On estime que 21% des adultes seront touchés au cours de leur vie, les femmes étant jusqu’à deux fois plus touchées que les hommes (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM et Wissam El-Hage ; Mars 2021).
Trouble anxieux généralisé
Si des personnes peuvent se montrer anxieuses concernant certains événements, d’autres rapportent ressentir une anxiété excessive ou des soucis pour presque tous les sujets. Cette anxiété se traduit, par une agitation ou la sensation d’être survolté, une tendance à être plus rapidement fatigué, irrité, par des trous de mémoire ou des difficultés à se concentrer, ou encore par une tension musculaire excessive, ou enfin, par des troubles du sommeil.
Pour qu’il soit considéré comme trouble, cette anxiété généralisée doit durer depuis 6 mois ou plus. Souvent considéré avec les autres troubles anxieux, 21% des personnes seraient touchées par un trouble anxieux au cours de leur vie. Parmi eux, on estime 2,1% des hommes et 6% des femmes sont ou seront touchées par un trouble anxieux généralisé (INSERM et Wissam El-Hage ; Mars 2021).
Trouble panique avec (ou sans) agoraphobie
Le trouble panique concerne les personnes souffrant d’attaques de panique (avec palpitations, accélération du rythme cardiaque, transpiration, tremblements ou secousses musculaires, sensation de souffle coupé ou d’étouffement, d’étranglement, douleur ou gêne thoracique, nausées ou gêne abdominale, vertiges, instabilité, tête vide, peur de mourir, sensations d’engourdissement ou de picotements, frissons ou bouffées de chaleur, etc.) récurrentes et inattendues. La personne qui en souffre à souvent peur de faire ces attaques de panique, se préoccupe de leurs conséquences voire change son comportement en fonction de ces attaques de panique ou du risque d’en déclencher une. Ces personnes redoutent donc tout ce qui touche à leurs attaques et évitent les situations susceptibles de provoquer ces attaques de panique. Elles les évitent soit totalement soit de manière plus subtile (en étant accompagnée, en prenant des médicaments, en restant proche des sorties, etc.)
Agoraphobie
Anxiété sociale (ou phobie sociale)
Stress
Le stress est un ensemble de réponses de notre corps à une situation qui exige de nous une adaptation ou une performance. Ce sont des réactions physiques (cœur qui bat plus vite, transpiration, poils qui se dressent, etc.), mentales (qui dépendent de notre capacité à gérer la situation) et comportementales (combat, fuite ou immobilité). Si en ressentir fréquemment voire quotidiennement est normal, en ressentir trop pendant trop longtemps peut handicaper la personne dans sa vie quotidienne.
Dire que ça peut constituer une porte d’entrée vers dans la dépression et le TAG
Le stress touche près de 9 français sur 10 au cours de leur vie. Pendant l’année 2021, 1 personne sur 2 disait être stressée. Le stress semble toucher les femmes d’avantage que les hommes et les jeunes (de 25 à 34 ans) semblent les plus touchés (plus d’un sur deux se disait stressé ; OpinionWay pour la fondation Ramsay General, 2017 et INRS, 2021).
Troubles du sommeil
Les troubles du sommeil concernent tous les problèmes que l’on a pour s’endormir, rester endormi ou avoir un sommeil de qualité. Les personnes qui en souffrent peuvent dire ne pas assez dormir (Insomnies), trop dormir (hypersomnies), mal dormir à cause de leur respiration (apnées), faire des cauchemars intenses (terreurs nocturnes), grincer des dents, etc. ces symptômes sont souvent associés à des soucis psychologiques.
Début 2022, un peu plus de 2/3 des Français (Enquête CoviPrev pour Santé Publique France ; 2022) rapportaient souffrir des troubles du sommeil. Si le Covid n’y est pas étranger, les troubles du sommeil sont fréquents et se retrouvent dans nombre de troubles psychologiques (anxiété, dépression, etc.).
Douleurs chroniques
Les douleurs chroniques font partie des douleurs que l’on peut ressentir qu’il y ait une cause physique (fracture, opération, maladie, etc.) ou non. Par ailleurs, nous ne supportons pas tous la douleur de la même manière. De plus, la douleur chronique peut impacter diverses dimensions de la vie quotidienne (confiance en soi, affirmation de soi, gestion des émotions, etc.) qu’il est important de prendre en charge et c’est le rôle des psychothérapeutes. A partir du moment où votre douleur vous fait trop intensément souffrir et pendant trop longtemps (par rapport à l’origine de votre douleur) vous êtes susceptible de souffrir de douleur chronique, ce que pourra vous confirmer votre médecin.
Toutes causes confondues, la douleur chronique concernerait environ 1 tiers (30%) de la population française, enfants, adultes, hommes et femmes (Société Française d’Étude et de Traitement de la Douleur (SFETD), Centre National de Ressources Douleur (CNRD) ; 2018).
Troubles du comportement alimentaire (TCA)
Les Troubles du comportement Alimentaire (TCA) vont concerner tous les problèmes qui touchent à la consommation des aliments. Ces troubles vont concerner les personnes qui, pour des raisons psychologiques s’empêchent de manger ou se font vomir (anorexie/boulimie), mangent trop (hyperphagie) par rapport à leurs besoins, ont une attention excessive à leur alimentation (orthorexie), etc. Les TCA peuvent être le seul trouble de la personne ou être accompagnés d’autres troubles (troubles anxieux, dépressifs, etc.)
Toutes formes de troubles alimentaires confondus, on estime que 10% de la population pourrait être affectée par les TCA (Fondation pour la Recherche Médicale, 2022). Elles touchent majoritairement les femmes (sauf pour l’hyperphagie ou hommes et femmes sont également touchés) avec des âges d’apparition en moyenne entre 13 et 20 ans.
Addictions
Les addictions concernent tous les comportements de dépendance. Les dépendances peuvent être liées à une substance (drogues, tabac, alcool, chocolat, café, etc.) ou à un comportement (achat, jeux, sport, travail, sexe, etc.). La substance, le comportement ou même ce qui se passe avant (la préparation du lieu, l’installation, la préparation du produit, etc.) la prise procure du plaisir. La personne perd le contrôle de sa consommation de produit ou son comportement et quand elle ne consomme pas, elle passe son temps à rechercher son produit ou à penser au comportement.
Par la multiplicité des substances et comportements, les addictions peuvent concerner des millions de personnes en France. 8% de la population présenterait un risque d’addiction à l’alcool, et 27% pour le tabac. 350000 personnes en France présenteraient un usage problématique de drogue illicite quelle qu’elle soit. Pour les addictions comportementales, les chiffres sont plus compliqués à obtenir mais on sait qu’un français sur 10 participerait à des jeux d’argent ou de hasard en ligne avec un risque d’addiction modéré ou excessif (Institut national de la santé et de la recherche médicale, 2020).
Troubles obsessionnels compulsifs (TOC)
Les Troubles Obsessionnels Compulsifs concernent les comportements répétés ou compulsions (vérifier que la porte de la maison est bien fermée, se laver les mains, répéter des mouvements, réciter des mots, des listes, des prières) pour réduire l’anxiété liée à la survenue d’une situation ou d’événements redoutés (obsessions). Ces comportements sont disproportionnés et les personnes qui en souffrent le savent mais ne peuvent s’en empêcher. C’est toute la vie de la personne qui est impactée, outre le temps et l’énergie qu’elle perd dans ces comportements, elle ne peut plus réfléchir ou travailler correctement sans parler des retentissements sur l’entourage.
On estime que 2 ou 3% de la population française est touchée par des Troubles Obsessionnels et Compulsifs, en faisant le 4è trouble le plus répandu (derrière les phobies, les addictions, et les troubles dépressifs). Ils apparaissent la plupart du temps avant 25 ans et les femmes sont autant touchées que les hommes mais les hommes souffrent de formes plus précoces, plus ancrées et plus difficiles à traiter si elles ne sont pas prises en charge dès les prémices (Institut national de la santé et de la recherche médicale, 2021).
Phobies
Les Phobies sont les peurs intenses et persistantes que peuvent déclencher des éléments, des situations spécifiques ou leur anticipation. La réaction anxieuse à la présentation de l’objet de la phobie ou la situation source de la phobie peut aller jusqu’à l’attaque de panique. La personne est consciente que sa réaction est démesurée mais elle ne peut s’en empêcher. La personne voulant échapper à la situation désagréable, va chercher à l’éviter en fuyant ou en se faisant accompagner ou en prenant des médicaments réduisant leur anxiété par exemple.
Selon les études 5 à 15% de la population serait sujette à une phobie. Les femmes seraient 2 fois plus touchées que les hommes. Les phobies apparaissent le plus souvent entre 5 et 9 ans pour la plupart des phobies sauf pour les plus situationnelles (situations de foule, transports en commun, ponts, tunnels, ascenseurs, etc.) qui apparaissent plus autour de 20 ans. Etant présentes chez les personnes âgées, on peut vivre avec une phobie si elle n’est pas trop invalidante.
Burn Out (professionnel et parental)
Ayant été décrit récemment, les symptômes du burn out font encore débat. Néanmoins, on retrouve chez les personnes souffrant de Burn out, un épuisement physique et émotionnel important, un manque de considération dans leur métier, un manque d’humanisation et enfin un manque de réalisation dans le travail présent jusqu’alors. Décrit premièrement pour le travail, on observe aujourd’hui ce type de réaction chez des parents qui montrent les mêmes symptômes (les enfants prenant la place du travail) avec un accent plus prononcé sur la fatigue physique et émotionnelle, on parle alors de Burn out parental. Ainsi pour les deux types de Burn out, la dimension principale est l’épuisement physique et surtout émotionnel.
Si les chiffres sont encore difficiles à obtenir, les études se multiplient à mesure que le terme se popularise. Ainsi, on estime en 2021 que 34 % des salariés souffriraient de Burn out (Emprunte Humaine, Mars 2022). S’agissant du Burn out parental, des études estiment, quant à elles de 5 à 8 % la proportion des parents touchés par le burn out parental (Mikolajczak, 2018).
L’agoraphobie concerne l’anxiété liée au fait de se retrouver dans des lieux ou des endroits dont il pourrait être difficile de s’échapper ou qui rendraient difficiles la gestion des symptômes anxieux et la personne qui en souffre cherchera à éviter toutes ces situations
Le trouble panique touche environ 1 à 3 % des Français à un moment ou à un autre de leur vie. Il concerne deux à trois fois plus les femmes que les hommes. Il faut noter également que 2/3 des personnes souffrant d'un trouble panique présentent également une agoraphobie. C’est la concomitance récurrente des deux troubles qui amène à les considérer comme allant souvent de pair. (AMELI ; Juin 2021).
L’anxiété sociale est une peur persistante et intense dans les situations qui amènent la personne sous le regard des autres (performance ou interaction). Les personnes craignent d’être ridicules ou humiliées dans ces situations et/ou de présenter les symptômes traduisant cette anxiété (transpiration, rougeurs, tremblements). Se confronter à ces situations pourra aller jusqu’à entraîner des attaques de panique. Pour ne pas prendre ce risque personnes qui en souffrent vont chercher à éviter les situation sociales (e.g : Être observé par les autres, parler à d’autres, voir son travail évalué par d’autres)
On estime que l’anxiété de manière générale touche ou touchera 21% des adultes au cours de leur vie. Parmi eux, l’anxiété sociale en représentera 1,7% pour les hommes et 4,7% les femmes (INSERM et Wissam El-Hage ; Mars 2021).